Une voiture. Une route. Un but. Une morte. Voilà les quatre mots qui résumaient parfaitement la situation d'Ever et moi. Être en permanence dans une bagnole filant à 150 kilomètres/heure le long de petites routes étroites et déglinguées, chercher chaque jour de nouvelles victimes à ajouter sur la liste, survivre en se sachant poursuivie, se cacher chaque soir et espérer pouvoir repartir librement le lendemain... C'était la vie que nous menions. Et que j'aimais personnellement. Aujourd'hui nous avions un but tout particulier. Nous traquions un certain Rubians Brennenburg, avocat d'une cinquantaine d'années en apparence charmant et bien habillé. Les cheveux poivre et sel, le costard impeccable... Tous ces éléments faisaient en sorte qu'il soit de la haute société. Et bien entendu il avait un peu plus de 700 ans ce qui aidait pas mal pour rassembler de l'argent. Beaucoup d'argent. Ever, mon unique amie, blonde, habillée avec excentricité, bruyante et trop bavarde, pas timide pour un sou, me piaillait dans les oreilles depuis maintenant dix bonnes minutes. Facile pour se concentrer sur la route à prendre, déjà qu'au Texas j'étais complètement paumée... Nous nous dirigions actuellement vers Houston, une ville assez importante du Texas, où ce fameux Brennenburg avait établi son nouveau cabinet. Il savait que nous le suivions à la trace et il fuyait, changeant de ville en permanence. Nous avions failli l'avoir à Beaumont mais il nous avait finalement filé entre les doigts à la dernière minute. Un échec de plus à ajouter à la liste... Je serrai les doigts sur le volant un peu abîmé de la voiture. Et Ever qui n'arrêtait pas de parler...

Franchement tu ne veux pas la fermer cinq minutes ?

Ok aussi incroyable que ça puisse paraître c'était ma meilleure amie. Le pire c'est qu'au départ elle m'avait soûlé comme pas possible - enfin elle me gonflait toujours mais... Mais on s'habitue à tout je suppose ? Je pianotai avec impatience sur le tableau de bord, jetant un coup d'oeil à l'arrière. Je craignais le pire à Houston. Qu'est-ce que la vampire allait encore inventer ? Allait-elle tomber amoureuse d'un chihuahua ? Beuuh... Je frissonnai intérieurement mais un sourire se dessina sur mes lèvres. Allons bon voilà que je riais toute seule à présent.

Elles étaient encore une fois sur la route, cette fois ci en route vers Houston. C'était la première fois de sa longue vie qu'Ever mettait les pieds au Texas. Ah, enfin un peu de nouveauté. Cette fois ci, c'était pour un vieux vampire du nom de Rubians Brennenburg, un soit disant avocat. Pfft, les avocat, Ever ne les aimait pas, d'abord, parce qu’à chaque fois qu'elle s'était retrouvée dans une situation difficile, ils ne l'avaient pas du tout aidés et qu'ils n'avaient pas bon goût, tout simplement. Bref. Elle alluma le poste radio et chantonna quelques instants. Une musique d'Abba. Ah, les année 70', sans doute sa période préféré.

- Je t'ai déjà parlé des année 70' Alix ? C'était une période formidable. La musique, les modes, les découvertes... Tout. Je me rappelle encore de ces chemise fleuries, que les jeunes reportent aujourd'hui, et de ces horrible pantalons patte d'éléphants. Ah ! Ils y en avaient de toute les couleurs, et tout le monde voulaient en porter, enfin tout le monde, moi je n'ai jamais aimé ça ! Et la musique, Ah ! la musique ! Les Beach Boys ! Bon, c'était plus dans les années 60 mais... Tu connais ?

Ever se mit à se dandiner son siège, claquant des doigts, secouant ses cheveux blonds vénitiens.

- Round round get around ♫ I get around ♫ Yeah ♫ Get around round round ♫ I get around ♫ I get around ♫ Get around round round ♫ I get around From town to town ♫ Get around round round ♫ I get around ♫ I'm a real cool head ♫ Get around round round ♫ I get around I'm makin' real good bread ♫ Yeeeeah ! Ça c'est de la musique !

- Franchement tu ne veux pas la fermer cinq minutes ?

- Rooh, ce que tu peux être rabat joie...

Elle soupira et tapota la vitre de ses doigts. Elle l'ouvrit et passa sa tête au dehors, ah, de l'air frais ! Elle posa sa mains sur le toit de la voiture et s'assit sur le rebord de la fenêtre. Aaha. Elle aperçus quelques secondes plus tard les premières habitations de Houston. Génial. Elle plissa les yeux, elle entendait déjà le bruit de la circulations, des gens, de la foule. Elle tapa sur le toit de la voiture, l’enfonçant légèrement, Oups, et appela Alix qui conduisait toujours.

- Yeah ! Houston droit devant, on y est cocotte ! Vas y, appuie sur le champignon !

Rooh, ce que tu peux être rabat joie...

Ben voyons... Je levai une fois de plus les yeux au ciel. A ce rythme-là ça allait devenir un tic... Je tournai brusquement à gauche, espérant un bref instant qu'Ever passerait par la fenêtre ouverte, et m'engageai sur une route encore plus défoncées que les autres. Vive les pseudo-raccourcis... Ça m'apprendrait à écouter les vieux paysans du coin qui parlaient avec un accent de malade. Je jetai un coup d'oeil à la vampire blonde qui tapotait à présent sur le toit. J'étais peut-être incapable de rester en place cinq minutes mais elle c'était dix fois pire. Le toit s'enfonça soudain d'un ou deux centimètres et je fis un bond. Voilà qu'elle cassait ma voiture à présent !

Yeah ! Houston droit devant, on y est cocotte ! Vas-y, appuie sur le champignon !

Avec un léger sourire - Cocotte voyez-vous ça... - j'appuyai à fond sur les pédales et la voiture décola littéralement. Le sol plein de trous et de bosses racla légèrement le véhicule mais au point où nous en étions... Une main fermement accrochée au volant j'attrapai Ever par le t-shirt et la forçai à revenir dedans. Manquait plus qu'elle passe vraiment par la fenêtre. En attendant elle avait raison, Houston était bien en vue. Après mainte et mainte détours nous arrivions enfin. Ok ok je n'avais pas un sens de l'orientation génialissime mais là j'étais fière de moi. Houston c'était quoi ? Une ville plutôt plate avec quelques grattes-ciels en centre-ville. Pff ce Rubians nous faisait vraiment passer partout. La route devint petit à petit beaucoup plus praticable et je ralentis. Inutile de se coller les flics au cul à peine arrivées.

J'ai assez appuyé sur le champignon pour Miss Todd ou je dois finir dans le décor pour terminer tout ça ?

Je fis une grimace à Ever, un geste rare de frivolité chez moi, et poursuivis ma route. Droit vers le centre-ville ! L'avocat vampire de plus de sept cent ans devait tout de même avoir beaucoup d'argent et je l'imaginai mal vivre dans l'une des petites maisons bordant la ville. Le quartier des affaires, le quartier des affaiiiires... Alooors... Ah par là. Je contournai brusquement un rond-point - ça secouait les voyages en voiture avec moi - et me garai près d'un bureau de tabac. Là. Je sortis du quatre-quatre tout déglingué grâce aux bons soins d'Ever et lui ouvris la portière avant d'entrer dans la presse. J'y pris un journal et payai rapidement. Suivre l'actualité était important quand nous étions soupçonnées de faire des trucs pas net à travers le pays. Je retrouvai Ever là où je l'avais quitté.

Aller faut qu'on trouve Brennenburg. J'ai entendu dire qu'il était fan de petits chiens. Tu sais les espèces de chiens de poche là qui passent leur temps à faire du bruit et qui servent de ramasse-poussière...

Entre-temps nous longions les grattes-ciels en verre. J'ouvris le journal, consultant les diverses pages en noir et blanc. L'arrestation d'un braconnier, un article sur un certain Hugo machin-truc aant gagné 800 000 $ au loto... Bah rien de très passionnant. Je passai aussi en revue les ventes de voitures d'occasion. Le pauvre quatre-quatre ne survivrait pas très longtemps aux bons soins d'Ever. Un petit aboiement me fit sursauter et je cherchai des yeux la créature à l'origine du cri.

Houston. Elle ne l’imaginait pas comme ça. Plus grand, plus.. enfin il manquait quelques chose aux yeux d'Ever. Elle suivait son amie, regardant partout d'elle, telle une touriste. Pouah, les touristes... Ils étaient pitoyables, avec leur plans immenses, leur appareils photos et leur short à fleur. Ever enfonça les mains dans les poches de son short troué et jeta un coup d'oeil en biais aux journal d'Alix.

- Aller faut qu'on trouve Brennenburg. J'ai entendu dire qu'il était fan de petits chiens. Tu sais les espèces de chiens de poche là qui passent leur temps à faire du bruit et qui servent de ramasse-poussière...

Fan de petits chiens ? E, voilà une drôle de passion. Ever eu un sourire en s'imaginant le vieux Brennenberg assit dans son salon, deux petits caniche aboyant à ses pieds, regardant une émission canine. Drôle d type, drôle de vampire tout court d'ailleurs. Ever n'avait jamais aimé les petits chiens, elle, avait toujours préféré les gros chiens bien baveux, qui court vite et qui étaient incapable de tenir en laisse. Tout à coup, un petit jappement retentit. Caniche ? Bichon oui.. De toute façon, ils étaient tous pareil. Elle se retourna, et vit la bestiole, un horrible machin à poil long et frisés. Mmmh. Il ne devait pas être très bon, en tout cas, il devait sortir tout droit du toiletteur, Ever arrivait à sentir l'odeur de son shampoing. Il devait être à une petite vieille, qui avait oublié de le remettre en laisse et hi, il était partit, ah, ce que ces bestiaux pouvaient être stupide. Elle s'agenouilla devant le petit chien et tendit la main. Le chien grogna, comme si il avait flairé le danger.

- Pfft, ce que ça peut être bête ces chiens... De toute façon, je l'aurais, et il finira peut être même mort... Pfft. Aller, vient ici petit imbécile !

Et le chien avança. A croire que son prénom était 'imbécile'. Ever l'empoigna par la peau du coup et le souleva sans mal. Elle se retourna vers Alix, un grand sourire aux lèvres, secouant la pauvre bête sous son nez.

- Bon, on en fait quoi maintenant ?

Oh non c'est pas vrai... Je regardai avec affliction Ever se pencher face à l'espèce de chien blanc et frisé qui avait aboyé quelques secondes plus tôt. Non pas de chiens ! Ou plutôt pas de chiens de poche ! L'animal grogna. Bon au moins il avait pigé qu'Ever pouvait le transformer en brochette à tout instant. C'était déjà ça. La vampire blonde lança une remarque à propos de la stupidité de ce genre de chiens et j'approuvai en hochant vivement la tête. Si elle disait ça c'est qu'elle n'allait pas vouloir l'adopter... Ouf. Elle attrapa alors le chien par la peau du cou et le souleva. Elle n'allait quand même pas le manger...?

Bon, on en fait quoi maintenant ?

Je m'appuyai contre un mur proche, considérant l'animal blanc et frisé d'un oeil critique. Comment ça on en faisait quoi ? On n'allait pas le garder, ça c'était sur. Je pouvais jouer aux fléchettes dessus mais elles allaient se salir les pauvre et le sang de bichon ça me tentait moyen. Ever pouvait le garder comme repas mais là encore il faudrait le saigner et j'avais un peu la flemme de voir ça. Je tapotai les briques sales d'un air absent. Une fois de plus Ever rajoutait des difficultés à un truc qui était simple à la base. Tss...

Maintenant ? On ne fait pas grand chose. Soit je joue aux fléchettes sur le chien de poche soit on s'en sert pour appâter Brennenburg. Après tout il ne sait pa à quoi on ressemble. Il sait simplement qu'il est poursuivit. On se présente à son bureau, on fait genre on veut faire adopter note chien qui se nomme Fleur et on entre chez lui. On l'achève vite-fait et basta, mission accomplie. Et ensuite on reprend notre liste de futures victimes. Bref je jouerai aux fléchettes plus tard on a quelqu'un à tuer là.

Je pris la main d'Ever avant qu'elle ne parte faire d'autres conneries et l'entraînai plus loin, jetant un dernier coup d'oeil au quatre-quatre. Le pauvre chou, tout écrabouillé de partout. Je sortis un annuaire de mon sac et le consultai rapidement. Là. Rubians Brennenburg. Ah le vieux nom quoi. Ça s'accordait bizarrement. Bon enfin il serait bientôt mort de toute façon. On arriva bientôt devant l'une des grandes tours qui formaient le centre-ville et je regardai la liste des étages. Avocat... Avocat... Là ! Rubians Brennenburg repéré.

Voilà. Mettons notre plan en place. Tu rentres en faisant genre que c'est un mignon petit bichon nommé Fleur, tu fais tout un blabla là-dessus, tu lui proposes de l'adopter... Bref tu l'occupes à fond. En attendant je prends un pieu en bois, vive les arcs, je monte discrètement à l'étage en même temps que vous et je me planques. dés que j'ai une ouverture je tire, il meurt, on s'en va, on évite les flics. Ca te va ? C'est à moi de tuer cette fois. La prochaine fois ce sera toi.

Oui car nous inversions à chaque fois.

Je regardai Ever hypnotiser la secrétaire. Et une de moins. Ah c'était plus simple lorsqu'on avait une alliée vampire. Une vampire chasseuse de vampires... C'était curieux quand même. Drôle de marché que celui que la jeune femme blonde avait passé avec moi il y a trois ans de cela. Ever récupéra le pauvre chien qui se nommait Fleur désormais et monta en courant les escaliers. Je posai mon sac sur le sol et entrepris de sortir l'arc du sol sans alerter les quelques passants. Je farfouillai un instant histoire de trouver la flèche-pieu qui servirait à tuer Brennenburg. Là, voilà. Prête à l'assaut. Et je me jetai à la suite de mon amie, montant moi aussi les escaliers. Bel immeuble quand même. Franchement cet avocat vivait tranquillou hein ? Je rejoignis rapidement Ever et poursuivis mon chemin derrière elle. A un étage nous tombâmes sur trois femmes de ménage. L'une d'elle, plutôt enveloppée et un air fort peu sympathique sur le visage, brandit un balai et une bouteille de Mir devant elle. Ouh mais c'est que le petit personnel ne plaisantait pas ici...! Elle projeta du Mir sur Ever qui lui sauta dessus. Au final la bonne femme tomba sur le sol, la tête bizarrement penchée. Morte ? Oups...

Je te laisse les deux autres... Je file chez Rubians.

Ah parce que j'étais sensée me battre, là, maintenant, tout de suite ? Prise au dépourvu je regardai Ever disparaître dans de nouveaux escaliers - il habitait au dernier étage ou quoi ? - avant de reporter mon attention sur les deux dernières femmes de ménage. L'une d'elle bondit en avant et je levai mon arc, parant au dernier moment un coup de balai violent. Des agentes d'entretien surentraînées dans le maniement du balai à brosse... Il ne manquait plus que ça. J'assénai un coup d'arc sur le haut du crâne de la première qui recula en gémissant. Bon bah peut-être pas si entraînées que ça les deux bonnes femmes en fait... L'autre arriva avec une bouteille de détergeant qu'elle projeta en avant. Toussant et crachotant je reculai en frissonnant. Woah sympa comme attaque. Faudrait que j'apprenne... Un lancé de gant frôla ma joue droite. Et précise avec ça. La première revint en courant, brandissant toujours son balai, et je pris la flèche-pieu. Une seconde pour viser. Schlak. Dead. Gagné. Plus qu'une. Une particulièrement proche qui me fonça dessus tel un autobus chevelu. J'eu un instant très peur en voyant la femme s'écraser près de sa copine. Ne pas casser le pieuuuu...! Ouf. Je le récupérai rapidement, laissant les deux agentes d'entretien derrière. Vite vite vite. Je grimpai de nouvelles marches, fonçant à travers les couloirs. Nous étions pressées, très pressées.

Bonjour, je suis Léa, de l'association sauvons les bichons. Je crois savoir que vous êtes intéresse par les gentils petits chien et je venais justement vous proposer d'adopter ce petit bichon pour seulement 20 dollars. Et euh...

Ah c'était là. Ce charabia que'elle faisait Ever... Léa...? Elle n'avait pas trouvé mieux ? Sauvons les bichons ? Non mais sérieusement ? Je pris la flèche-pieu et bandai l'arc, prête à tirer. Je vis un homme d'une cinquantaine d'années. Cinquante ans à rallonge pour lui. L'avocat Rubians Brennenburg, le vampire de sept cent ans. Je ne pris qu'une seconde pour viser. Il était très près, difficile de le rater. Quand à son coeur... Visioum. Tac. L'homme ouvrit de grands yeux et nos regards se rencontrèrent un bref instant. Puis il sembla se... Momifier avant de s'écrouler. Ok nous avions gagné mais il nous faudrait faire vite à présent.

Bon que faisons-nous du corps Ev' ?

- Bon que faisons-nous du corps Ev' ?

Elle regarda autour d'elle. Elle ne pouvait pas l'enfermer dans un placard, ce Rubians était trop corpulent. Elle s'avança et jeta un coup d'oeil par la grande baie vitré, avec une jolie vue sur Houston. Elle regarda le corps sans vie du vieux vampire et soupira, le bichon commençait à lui lécher le visage, ce que cette bestiole pouvait être stupide alors... Elle s'agenouilla près de sa victime et lui arracha le pieux du coeur. Voir un mec mort avec un pieux dans la poitrine, de quoi animer les conversations du voisinage... Enfin.

- Faudrait que l'on ne puisse pas retrouver ou...identifier son corps.. C'était un célèbre avocat quand même...

Elle porta la main à son front, oulàlà, quelle fatigue, ce n'étais pas bon signe, il fallait qu'elle se nourrisse et vite ou elle allait commencer à sauter sur tout ce qui bouge. Ever avait eu rarement des pertes de contrôle, mais lorsque, hélas, elle ne avait eu, cela avait était catastrophique, comme pour la plus part des gens de son espèce. Elle leva les yeux vers son amie, argh, quel supplice. Elle se releva et tapota l'épaule d'Alix.

- On a qu'a le balancer par la f'nêtre... Moi, je suis au bord, faut qu'jaille chez les voisin, j'ai trop soif, enfin tu vois... Et pour le chien, bah, je te rejoins dans deux minutes.

Elle sortit en trombe de la chambre et frappa à la porte d'en face. Un charmante demoiselle vint lui ouvrir, le sourire aux lèvres, ne se doutant de rien, en même temps, elle ne savait pas q'un meurtre venait d'avoir lieu juste en face de chez elle, chez son voisin de palier... Ever n'attendit pas plus longtemps, et la mordit violemment au cou. Ah, bénédiction. Une fois son repas fini, elle s'essuya la douche, laissant la pauvre femme allongé par terre, devant l'entée de son appartement, bah, elle se réveillerait et ne se souviendrais de rien. Elle n'osa pas re-rentrer dans l'appartement et préféra attendre que son amie ai fini sa tâche. Elle frappa trois petit coup sec à la porte du défunt avocat.

- Alix ? Tu as fini ?

Faudrait que l'on ne puisse pas retrouver ou...identifier son corps.. C'était un célèbre avocat quand même...

Pas faux, d'où la présence d'allumettes dans ma poche. Savoir ces petits bâtonnets dangereux si près de moi me donnait envie de partir en courant mais ce n'était pas trop le moment. Je m'agenouillai près du cadavre, l'observant en détail. Les vampires décédés se momifiaient instantanément. C'était très curieux quand même. Ever me tapota l'épaule et ajouta quelque chose mais je me contentai de hocher la tête, toute à mes pensées. Au pire nous étions des criminelles alors tant qu'à faire... Je sortis le petit paquet d'allumettes et en brandis une devant moi. Un truc si petit... C'était toujours comme ça... Dans les films les chasseurs d'aliens étaient souvent considérés comme des meurtriers eux-aussi. Franchement la justice était à revoir aux États-Unis et partout dans le monde. Je regardai toujours mon allumette lorsque la voix de la vampire blonde me parvint depuis la porte. Ok un immeuble de cinquantes étages de plus ou de moins ça ne changerait rien. Je me relevai, grattai le petit bout de bois et le lançai sur le vampire momifié. Ses vêtements et lui-même prirent rapidement feu et je me retournai vers mon amie.

Je crois qu'on ferait mieux de quitter Houston au plus vite. Les visites touristiques on les fera une autre fois.

J'entraînai Ever à travers le couloir vers les escaliers les plus proches. Au passage je croisai une alarme incendie et appuyai sur la petite vitre de toutes mes forces. que ceux qui voulaient vivre survivent. Je ne sais pas en quoi était fait cet immeuble mais le feu se propageait vite. Très vite. Un peu trop même. La porte des escaliers claqua derrière nous et se verrouilla. Yeah une porte coupe-feu. Je descendis les marches quatre à quatre, sentant Ever qui me talonnait. Dés que la porte d'entrée fut en face de nous je forçai la vampire à piquer une sprint avec moi. Courir avec deux sacs et un arc, très très pratique. Mais il n'y aurait pas de traces de nous. Enfin façon de parler vu que l'immeuble cramait et que les gens hurlaient. Je vis quelqu'un s'écraser devant la façade et je sursautai. Ils sautaient pas par les fenêtres quand même...? Ben si. Curieux les réactions des gens parfois. Ils auraient pu monter jusqu'au dernier étage et prendre l'ascenseur de secours qui descendait le long de l'une des façades du gratte-ciel vitré. D'ailleurs les fenêtres ne s'ouvraient pas dans les grattes-ciels donc le mec écrasé devant avait brisé une vitre ? Pff... Dés qu'on fut dans la rue je levai les yeux. 47^ème étage le coco quand même. J'évitai de la regarder, il ne devait pas être très beau à voir à présent. N'empêche qu'il fumait. Bref. Je fis signe à Ever de me suivre jusqu'à notre quatre-quatre, garé quelques rues plus loin. Dés qu'on fut toutes les deux dedans je démarrai et grillai un ou deux feus. Il fallait dégager d'ici en viteesse... Ever se chargerait de faire la conversation.

Houston, oh, elle avait tellement envie de le visiter... Quel dommage. Et puis ce magnifique building ! Quel gâchis là aussi... Enfin, elle se jeta dans le 4x4, car dehors il faisait jour et le jour et les vampires ne font pas bon ménage... Elle commencèrent à rouler, un peu plus vite que d'habitude et s'engagèrent sur une autoroute en direction de l'ouest du pays. Il fallait qu'elles s éloignent de là le plus vite possible avant que la police rapplique, certaines personnes les avaient déjà vu s'enfuir de l'immeuble et avaient surement des doutes...

- C'était du super boulot ça ! J'ai hâte de la prochaine fois ! T'as vu comment il a sauté de l'immeuble cet imbécile ! Moi, j'aurai pas fait ça du tout hahaha ! Non mais franchement !

Elle donna une grande claque dans le dos de son amie qui conduisait, commençant à rire toute seule, à une blague qu'elle venait de se faire dans un coin de sa tête. Elles commençaient déjà à quitter le centre ville. Ever ouvrit sa fenêtre et passa la tête au dehors, aïe, le soleil, elle rentra vite sa tête blonde avant de cramer carrément et jeta un coup d'oeil désespéré à Alix. Quelle torture de ne pas pouvoir voir la lumière du jour. Elles longeait à présent des petits restaurant ou magasin de bord de routes. Elle entendit tout à coup le ventre de son amie gargouiller et un sourire illumina son visage.

- T'as faim ? Arrête toi là deux minutes, j'vais t'chercher un truc !

Alix s'arrêta et Ever prit un peu de d'argent dans la boite à gant de la voiture. Elle sortit et se dirigea vers un petit super marché quand elle vit que des dizaines de gens, en terrasse, la regardaient très bizarrement. Ben quoi ? C'est alors qu'elle senti sa peau lui picoter, comme si elle aller prendre feu. Oups, grosse gaffe. Elle rentra en vitesse vampire dans le magasin, une gaffe de plus Olé ! A l’intérieur, tout le monde la regardait, comme s'ils venait d'apercevoir leur dieu ou un truc du genre. Elle comprit assez vite pourquoi, elle leva la tête et vit une minuscule télé, pas de très bonne qualité, qui affichait les image de l'immeuble de Houston qui prenait feu. Avec sa photo au bas de l'écran et celle d'Alix. Soudain, deux bonhommes en uniforme beiges se levèrent de leur siège et brandirent leur armes. La police. Vite, elle attrapa deux sandwich au poulet fit demi tour, en courant cette fois ci, les deux hommes à ses trousses. Une poursuite ! Cool, comme dans les films ! Elle se jeta dans le véhicule, s'excusant envers son amie.

- J'ai pris deux sandiwch... Au poulet... Et heu, y'a une voiture de flic qui va pas tarder à nous arr^ter alors... heu...FONCE !

Je tournai et retournai dans Houston, cherchant désespérément l'enbranchement qui nous mènerait hors de ce calvaire. Bien entendu, à peine eut-elle posé les fesses sur son siège, Ever commença à papoter à côté de moi. Bah elle ne serait pas elle sans ses éternels bavardages inutiles. Je trouvai enfin la sortie de la ville et fonçai sur l'autoroute. Inutile de prendre des petits chemins à présent. Nous avions fichu le feu à un immeuble et si morts il y avait nous en serions entièrement responsables. Mais là encore il était un peu tard pour y penser. Il y aurait des conséquences, c'était certain.

C'était du super boulot ça ! J'ai hâte de la prochaine fois ! T'as vu comment il a sauté de l'immeuble cet imbécile ! Moi, j'aurai pas fait ça du tout hahaha ! Non mais franchement !

C'était vrai que cet homme n'avait pas dû réfléchir beaucoup avant de sauter. Mais en même temps entre mourir écrasé et mourir brûlé la première option était peut-être la plus souhaitable. Brûlé... Ah quelle horreur... Ça devait durer longtemps en plus. Alors que écrasé... La pression de l'air sur les globes oculaires pouvait faire perdre connaissance il me semblait. Donc il suffisait de regarder en bas pendant la chute et hop on ne sentait rien. Bon après c'était un peu dégueulasse comme mort quand même... On ne ressemblait plus qu'à un tas de viande écrabouillé sur le béton des trottoirs. Et c'était de notre faute. Mais à chaque cause juste il devait y avoir des sacrifices non ? Du coin de l'oeil je vis Ever ouvrir la fenêtre et sortir la tête avant de revenir précipitamment dans la voiture. C'te boulette... les vampires sans bague ensorcelée grillaient au soleil et elle ne faisait pas exception. Tss... Un jour peut-être que nous rencontrerions une sorcière capable de nous faire l'une de ces précieuses bagues ? Bref je conduisais toujours à fond le long d'une quatre voies lorsque mon ventre gargouilla. Ah je n'avais rien mangé depuis la veille. Je surpris le sourire d'Ever et craignis le pire.

T'as faim ? Arrête toi là deux minutes, j'vais t'chercher un truc !

Oh non... Sortir en plein jour et en plein soleil lorsqu'on était recherchée par la police et que nos photos devaient sans doute passer aux infos en ce moment même... Quelle excellente idée ! Mais lorsque la vampirette blonde avait quelque chose en tête il était difficile de lui faire oublier. Et si je refusais elle allait jacasser sur ses trucs à manger jusqu'à ce qu'on ait fait le tour du monde. Avec un léger soupir je me garai sur le bas-côté et regardai, affligée, Ever prendre de l'argent et quitter la voiture. Je craignais le pire pour le coup. Les touristes qui mangeaient des glaces la regardèrent avec un expression assez comique. Mais pourquoi ne se dépêchait-elle pas ? Elle allait finir par prendre feu... La vampire sembla s'en rendre compte car elle fonça à l'intérieur, disparaissant purement et simplement pour la famille qui l'observait. Bientôt elle revint et sauta littéralement dans la voiture. Prise par surprise je fis un bond sur mon siège, l'observant avec stupeur, elle et ses deux sandwichs qui sentaient bon le poulet.

J'ai pris deux sandwichs... Au poulet... Et euh, y'a une voiture de flics qui va pas tarder à nous arrêter alors... Euh... FONCE !

Oh my God impossible qu'elle fasse les choses normalement celle-là. Je me retournai pour voir par la vitre arrière et, dans la précipitation, mon coude appuya sur le klaxon du quatre-quatre noir. Je fis un nouveau bond d'une dizaine de centimètres. Allons bon si je me faisais peur toute seule maintenant... Je fis reculer la voiture et les pneus dérapèrent sur la terre sèche du bas-côté. Et j'appuyai sur le champignon. Le pauvre véhicule décolla et fonça sans l'asphalte dans un toussotement qui ne prévoyait rien de bon. Ouh là qu'est-ce qui allait nous arriver... Mon arc, jusque là appuyé sur le siège arrière, tomba et heurta Ever dans un bruit sourd. Oups pas de ma faute. Voyant que les voitures devant n'avançaient pas je klaxonnai à plusieurs reprises, finissant par éclater de rire. Le stress sans doute. Je n'étais pas du genre à rigoler dans ce style de situation mais là ça faisait très film quand même.

Les hurlements familiers des sirènes de police retentirent derrière nous et j'eus une soudaine envie de brandir un drapeau de course noir et blanc à carreaux. Curieux quand même. Voilà que je perdais les pédales... Comme si c'était le moment. Ever devait me déteindre dessus à force. Je regardai le compteur monter petit à petit à 100kilomètres/heure, 250, 290... Et là il ne pouvait plus monter. Dommage. Le paysage paraissait très flou, comme des traits de couleurs ou comme une peinture en train de couleur. Même la route était devenue d'un gris uniforme qui donnait un peu le vertige. Et bien entendu j'étais morte de rire et de peur. Je doublai avec un léger crissement de pneus un énroem camion et la toile de celui-ci frôla le côté droit de la voiture, laissant une grosse rayure sur la vitre d'Ev'. Pauvre véhicule... En plus les flics le connaissait maintenant.

Ev' sors tout ce qu'il y a dans la boite à gant et mets ça dans un sac vide. Je crois qu'on va devoir abandonner Ludo.

Ludo ? Voilà que je mettais à donner des noms aux voitures maintenant. Bah Ludo, mon prof de sciences économiques au lycée... Pourquoi pas ? Brusquement une voiture de police nous dépassa - nan mais c'était des voitures de course ou quoi ? - et s'arrêta en travers de la route. Je tentai maladroitement de l'éviter et le quatre-quatre finit sa course dans les ronces qui bordaient la quatre-voies. Des air-bags jaillirent de partout et Ever et moi nous retrouvâmes écrabouillées par ces ballons blancs et franchement pas confortables. On faisait plus glorieux quand même. Ils se dégonflèrent et j'aperçus une rangée de policiers entourant la voiture, tous braquant des pistolets sur nous. Oups...

Ever ? Je crois qu'on a des ennuis...

Ever secoua la tête. Que s'était-il passé ? Elles étaient tombées dans un ravin, avec des ronces en primes, des aiguilles, plein, plein d'aiguilles.... Sa respiration s'accéléra et elle ferma les yeux, quel cauchemar... Plein de truc s qui piquent et en plus, l'air-bag l'étouffait à moitié... Des ennuis, super, les flics étaient dehors, leur armes braqués sur les deux jeune filles. Mais pourquoi fallait-elle toujours qu'elle se fourre dans des situations pareil ? Et ce cousin blanc là... Ever leva la tête, la voiture n'était pas retourné, juste.... de biais. Mmh, pas mal. Dehors, le ciel était d'un bleu éclatant et le soleil brillait... beaucoup trop. Impossible pour elle de sortir. Elle ouvrit la bouche et planta ses crocs dans l'air-bag, qui commençais sérieusement à lui tenir chaud. Pfiouuu, dégonflé. Elle fit de même avec celui de son amie. Les flics se rapprochaient, un peu trop et cognèrent contre les vitre pour que les deux conductrices sortent, et vite.

- Vous êtes en état d'arrestation..

Non, sans blague... La dernière fois qu'Ever avait entendue ça c'était à Boston, elle venait de sortir d'une soirée assez déjanté, et avait causé un accident avec le barman. La police était alors venue, et avait tenté de l’amener au poste. Malheureusement pour eux, ils avaient fini comme dîner pour la vampire qui s'était ensuite évaporée... Sauf que là, elle ne pouvait pas sortir, elle était coincé, tout ça à cause de ce stupide soleil. Il fallait vraiment qu'elle trouve une gentille sorcière qui accepterait de lui faire une jolie bague... Elle soupira et fit signe aux agents de se calmer, comme si elle allait pas tarder à sortir, les bras sur la tête. Elle tourna la tête vers Alix en souriant, lui lancant un regard d'alerte... Que faire ? Son père, lorsqu'elle était petite lui disait toujours ' lorsque tu fais une bêtise Ever, le mieux c'est d'assumer ce que tu as fais .... ' Sauf que là... Où, elle se rendait et brûlait au soleil, ou elle restait là, e, attendant de se faire flinguer par les agents. Bah, de toute façon, les balles ne lui faisait rien, enfin, pour Alix....

- On sort, on sort ...

Elle ouvrit la boîte à gant et attrapa un foulard rouge qui se trouvait là et le mit sur sa tête, comme un turban. Elle fourra les mains dans ses poches et fit signe à Alix qu'il fallait qu'elles sortent. Elle se traîna dehors, et se releva à une vitesse qui était tout sauf humaine. Il ne fallait pas qu'elle relève la tête, sinon elle était fichus, et pas qu'elle sorte les mains des poches non plus... Elle vit Alix sortirent à son tour de la voiture, bon et maintenant, il fallait improviser, et vite... Elle sentit tout à coup le canon d'un pistolet sur sa nuque... Aïe, méchants flics...

- Dans la voiture, et vite.

Voiture ? Voiture de flics ? Sans un mot elle s'assit sur la banquette arrière, Alix à ses cotés, un flics entre elles. Pauvre 'Ludo', bah, elle s'en trouverait un autre. La voiture démarra avec deux autre voiture bleue et blanche. Elle ferma le store, malgré le regarda noir du flic à coté d'elle et enleva son turban. Tout à coup, elle ouvrit la portière et attrapa le malheureux qui était assit à coté d'elle. Aahaha, il faisait une tête pas possible. Elle prit sa place et le poussa ors du véhicule, avant de refermer la portière. Les deux voitures de flics qui les suivaient s'arrêtèrent, victoire, ils abandonnaient ! Le chauffeur se retourna, venait de comprendre qu'il se passait quelque chose de pas normal à l'arrière de son véhicule. Il dégaina son arme et tira. Mal, dans le bras de la vampire blonde qui regarda un bref instant le trou qu'il venait de faire dans son tee shirt. Bah, en quelques seconde, plus une seule trace de balle. Le flic hurla et sauta lui même de son véhicule. Ever ne perdit pas une seconde, avec quelques difficultés, elle passa à l'avant et essaya de reprendre le contrôle de la petite voiture. Elle alluma les girofars, ah,le style, et se tourna vers l'arrière.

- Alors, on va où maintenant ?

Pour la suite je laissai Ever se débrouiller. Elle avait plus de forces que moi et elle était pare-balles alors que moi non. On quitta donc notre pauvre Ludo et monta dans la voiture bleue et blanche des policiers. Au moins nous n'étions pas menottées. Pas très prudents ces flics quand même. S'ils savaient... Ever ferma le store de la voiture et de patrouille et je regardai nonchalamment par la fenêtre. Genre c'est parfaitement normal d'être tranquillement assise dans une bagnole de police encerclée par deux autres avec un vampire et des policiers qui n'avaient pas l'air commode. Ben voyons... La suite ? Aucune idée mais ce fut rapide. Trois minutes plus tard Ever était au volant et je passai la tête entre les deux sièges avant histoire de me glisser ensuite sur le siège passager. En quittant Ludo j'avais tout de même récupéré mon sac gris contenant mon arc, mes flèches, mes fléchettes et une petite figurine d'avion qui me tenait particulièrement à coeur. Et bien sur les sandwichs. J'en glissai un devant Ever, attendant qu'elle morde dedans, et mangeai le mien avec appétit. Les gyrophares ? La classe mais un peu voyant quand même. J'allumai la radio. Du Charles Aznavour ? Oui très bien ça irait. J'ouvris le guide avec les cartes routières et le consultai. Bon la prochaine grande ville n'était pas très loin. On aurait la paix en tant qu'on aurait cette voiture. Une sorte d'interphone grésilla à nos côté et j'appuyai sur le bouton par réflexe.

Patrouille 128 ? Où en êtes-vous dans votre mission ?

Ah oups... Patrouille 128 ? Sans doute les policiers chargés de nous arrêter... J'échangeai un regard avec Ever. Qu'allions-nous dire ? Je pianotai sur la vitre, réfléchissant. Vite vite vite une idée. Je pouvais toujours dire que nous nous dirigions vers le poste de police mais ils devaient surement avoir un moyen de localiser la voiture. Boon...

Patrouille 128 pourquoi vous éloignez-vous de Houston ? Les criminelles en fuite ont-elles été rattrapées ?
Oui, elles sont menottées à l'arrière de la voiture. Mais elles n'étaient pas seules. Il y en a un troisième qui nous poursuivons actuellement. Nous sommes sur la route E17 en direction d'un village voisin. Nous revenons dés que nous l'avons attrapé. Il est rapide et...
Patrouille 128 pas de blabla inutile. Attrapez-le et rentrez. N'oubliez pas que c'est l'anniversaire de ma fifille d'amouuur ! ♥

Nous voilà bien... Le chef ou commandant ou je ne savais quoi qui se trouvait être un papa gâteau... Je levai les yeux au ciel et lâchai le bouton. Communication interrompue. Bon et maintenant ? Je terminai mon sandwich et observai le paysage défilant. Pour une fois que je ne conduisais pas... J'attrapai mon sac et vérifiai le contenu. Un 'clong' contre le pare-brise me fit sursauter - encore - et je levai la tête. Mmh ? Un pigeon ? L'oiseau était complètement à plat sur la vitre. J'ouvris la fenêtre et tendis la main, attrapant le volatile. Oh mignon ♥ Je le ramenai dans l'habitacle.

Ever je te présente Napoléon, notre nouvel animal de compagnie. Et interdiction de le manger.

Le piaf gris qui n'était pas un pigeon mais une palombe ou pigeon ramier bougea faiblement un aile. Je cherchai quelque chose pour le poser. Ah bah ma veste dans mon sac. Hop voilà. J'indiquai ensuite une route à Ev', reportant mon attention sur la carte routière. Ce n'était pas le moment de nous perdre. L'interphone grésilla à nouveau et je craignis le pire.

Agents Kingsley et Hunt ? Ne pourriez-vous pas vous dépêcher ? En plus vous prenez la mauvaise direction.
Ah oui...
Ah ah ! Vous vous êtes perdu n'est-ce pas ? Le jour de l'anniversaire de ma Léaa d'amour ? Franchement vous n'avez pas honte ? Rentrez et que ça saute ou vous nettoierez les latrines pendant un mois.

Communication coupée à nouveau. J'étouffai un rire. Ah là ça devenait franchement comique. Je donnais une tape sur l'épaule d'Ever avec un grand sourire - et c'était rare chez moi. Je montrai la route vide qui s'étendait devant nous. Le geste était simple à comprendre : fonce et dégageons d'ici ce papa gâteau me fait peur et je n'ai pas envie de le rencontrer.

Vous avez entendu agent Hunt ? Dépêchez-vous et plus vite que ça. Nous avons des vampires à tuer.

- Ever je te présente Napoléon, notre nouvel animal de compagnie. Et interdiction de le manger.

Manger le pigeon ? Quel drôle d'idée... Jamais, au grand jamais elle ne serait venue à l'esprit de la jeune fille, enfin... Les pigeon, elle n'avait jamais goûter, bah, ils devaient avoir le même goût que les autre piaf, c'est à dire, pas très bon. De toute façon, les animaux en général n'avaient jamais été aussi bon que les êtres humains. Enfin, elle se concentra sur la route quand l'interphone se mit en route, en voilà une bonne, le chef des deux ancien occupant de la voiture qui pensait s'adresser à ses hommes. Patrouilles 128 ? Mission ? Ah oui, capturer deux criminelles... Et qu'est que... Pourquoi il leur racontait sa vie ? On s'en foutait de sa fille Léa... Non mais. Perdue ? Non, certainement pas. Ever avait une idée d'où elle allaient. A Mystic Falls. Une petite ville, à l'ouest du continent américain et visiblement très habité par des créatures surnaturel. D'après les rumeurs, il y avait de tout là bas ... Vampire, Sorcière, Loup garous...

- Vous avez entendu agent Hunt ? Dépêchez-vous et plus vite que ça. Nous avons des vampires à tuer.

Ever appuya avec plaisir sur les pédales et klaxonna un grand coup avant d’éclater de rire. Donc, Mystic Falls, loup garou. peut être la seule chose qui gênait la vampirette. Les hommes loup étaient parmi les pires ennemis des vampires, une seule morsure et elle était fichus... Elle allait devoir faire attention, plus que d'habitude en tout cas et minimiser les maladresses...

- Tu sais, là où on va, à Mystic Falls, y'a des loup garous, va falloir se montrer prudent Alix, ces gens là ne sont pas toujours aimable.

Elle ne avait déjà rencontré un, c'était il y a de ça, une cinquantaine d'année, c'était un gars du même campus - car oui, Ever avait trouvé drôle de fréquenter de jeunes lycéens pendant une période de sa vie - et un beau jour, elle était tombé sur ce gars, vraiment chelou, et il s'était transformer, sans le vouloir bien sure, sous ses yeux. Kevin qu'il s’appelait. Ever était partit en vitesse grand V, poursuivit par un Kevin-loup enragé. Au bout d'une heure, elle avait réussit à le semer et elle ne l'avais plus jamais revue, dommage, ce Kevin, un fan des chaussures de bal, elle l'aimait bien. Bref, elle se reconcentra un minimum sur la route, et éteignis la musique, ce machin Azanvour lui sortait par les oreilles, et chantonna elle même sa musique, tapant en rythme sur le volant.

Tu sais, là où on va, à Mystic Falls, y'a des loup garous, va falloir se montrer prudent Alix, ces gens là ne sont pas toujours aimable.

Des loups-garous. J'avais souvent entendu parler de ces créatures surnaturelles se transformant à chaque pleine-Lune en loup. Une seule morsure et s'en était finit d'un vampire. Elles ne s'attaquaient apparemment pas aux simples humains mais on ne savait jamais... D'après les paroles d'Ever j'en déduisis qu'elle avait déjà rencontré l'une de ces créatures. Ne sachant quoi ajouter je posai la tête sur la vitre, regardant les arbres défiler à toute allure. Ever conduisait vraiment trop vite...

Cinq ans auparavant, 19h30, Norvège, square de Larvik

Tu ne vas pas partir comme ça Kate ?
Bien sur que si ! J'ai une super opportunité là ! Des études de cinématographie aux États-Unis !
Et Larvik, les parents... Moi ?
Harry ce n'est pas comme si je l'allais plus jamais revenir... Je pars simple à la fac ailleurs. Je ne vais pas vivre éternellement ici.
Je suis bien resté moi...
C'est différent tu as tout ce que tu veux ici. Moi pas.

Je regardai Harry, mon aîné de deux ans, avec colère. D'où il se permettait d'essayer de me retenir ? Si j'avais fait autant d'efforts ces derniers temps pour apprendre à parler correctement anglais ce n'était pas pour rester en Norvège. Je redoutai cependant la réaction de mon frère lorsque je lui annoncerais que je partais le lendemain. Le plus tôt serait le mieux sans doute ?

Harry je pars demain. Jusqu'à Thanksgiving.
Pardon ?

La voix subitement très calme et très plate de Harry me fit reculer d'un pas. C'était un garçon plutôt émotif et sa voix reflétait toujours ses émotions. Mais là... Le calme plat. La discussion s'arrêta là.

Je rouvris les yeux. Les arbres défilaient toujours de l'autre côté de la vitre de la voiture de police. Ever chantonnait toujours près de moi. Harry ? Je ne l'avais pas revu depuis. Il n'était pas venu le lendemain à l'aéroport. Quand j'étais rentrée, à Thanksgiving, il était parti étudier la photographie en France. En cinq ans nous n'avions parlé que deux fois, à chaque fois par téléphone. De brèves discussions d'une dizaine de minutes, pas plus. Je me redressai et me tournai vers Ever.

Nous y sommes bientôt ?

Quand Alix dormait, le temps passait incroyablement lentement... En même temps, Ever ne pouvait plus taper la causette, à moins de passer pour une folle furieuse schizophrène... Et les routes au Etats Unis, un cauchemar, la plus part du temps, elles étaient droite, sans fin, vide, déserte, bref, le néant et l’ennuie total. De temps en temps, durant ce trajet qui lui avait parut interminable, Ever avait croisé la route de deux ou trois motard qui faisaient route vers le sud et leur avait adressé un signe de la main. Enfin, au bout d'un heure ou deux, elle aperçus un peuplus de végétation, elles y étaient presque, elle se rapprochaient d'un endroit habité... On pouvait voir à présent deux ou trois maisons, assez luxueuses, en bord de route, et les habitants dans leur jardins. Elle s'enfoncèrent à présent sur une routes lus étroites et commencèrent à croiser plus de gens, Ah ! Enfin un signe de vie ! Autour d'elles, la forêt s'épaississait, voilà un paysage qu'affectionnait d'avantage Ever. La forêt, bien mieux que Houston. Mystic Falls était donc une de ses petites villes " tranquilles ", enfin, une ancienne ville de campagne quoi. A ses coté, Alix semblait se réveiller, enfin.

- Nous y sommes bientôt ?
- On est arrivés cocotte ! Manque plus que je trouve un endroit où nous pourrions loger...

Ever continua de rouler quelques minutes avant de s'arrêter devant un résidence, et visiblement, il y avait des appartements à louer. Elle jeta un coup d'oeil dehors, le soleil avait disparue, masqué par les nuages, parfait. Elle sortit et s'étira. Elle ouvrit la portière à Alix et se dirigea vers l'accueil. Elle s'accouda au comptoir et déposa une lasse de billet sortit d'on ne sait où, devant la madame en face d'elle.

- Un appart', pour deux, pour... Disons un mois pour le moment, c'est pas sûre qu'on reste.

Ever n'avait pas osé utiliser son pouvoir de persuasion, ici, dans cette ville tellement chelou, les gens étaient peut être au courant de l'existence des vampire, alors il valait mieux être prudente. Une fois dans leur nouvelle demeure, elle jeta son sac dans le salon avant de tomber sur le canapé.

- Voilà Alix, on y est. Mystic Falls.