7 heures du matin, mon réveil commença à raisonner de façon désagréable. De façon impulsive je donnais un coup violent à celui-ci. Je mis mon oreiller sur la tête. Je n’avais aucune envie de me lever. Il était trop tôt et j’avais chassé presque toute la nuit. Je me fis une raison et me leva en titubant. Je faillis trébucher sur mon réveil cassé, mince il fallait que j’en achète un autre… Je marchais donc la tête dans le brouillard vers ma cuisine pour me faire un petit déjeuner. Je me fis rapidement deux toasts et un petit café. Je n’avais pas l’habitude de manger beaucoup le matin. C’est surement un habitude que j’ai gardé é de New York. Il faut dire que les filles là-bas ne mangent pas énormément, elles sont trop obnubilées par leurs physiques… Et bien sûr pour m’intégrer il a fallu que je fasse de même.

Je regardais par la fenêtre, le brouillard matinal caché presque toute les bâtisses alentours. Je décidais donc qu’un petit jogging n’allait pas me faire de mal. J’allais donc me préparer et sorti de ma maison. Je n’oubliais pas de prendre un pieu que je cachais dans mon pantalon. On ne sait jamais qui on pourrait rencontrer. J’atteignis rapidement la rue principale et décida de mettre un peu de musique pour m’encourager. La chanson Wild World de Cat Stevens tourna à fonds dans mes oreilles. Je me perdis dans mes pensées, je courais sans m’en rendre compte, sans me fatiguer. Je m’évadais du monde qui m’entourait. J’atteignis assez rapidement l’église, je continuais donc sur le chemin. Je m’étais mise à courir vite comme si je voulais échapper à quelques choses, à ma vie… Je me fatiguais assez rapidement et m’écroula sur un banc à bout de souffle. Je mis ma main sur mon visage pour reprendre mes esprits. Il était trop tard pour reculer, je ne pouvais plus fuir. C’est moi qui avais choisi cette vie, pleine de mort, de surnaturel, de tristesse… Je ne pouvais plus reculer désormais, pas avant que j’opère ma vengeance…

Je relevais la tête, il n’y avait presque personne sur ce chemin. Seul un garçon marchait la tête baissé. On aurait dit une âme en peine qui errait sans but. Plus il s’approchait et plus ce jeune homme me disait quelques choses. Je m’approchais dons doucement vers lui. Quand il releva la tête vers moi, j’eu un flash. Je me voyais 10 ans plus tôt en train de jouer avec un petit garçon. A cet époque il était mon meilleur ami si je me souviens… Il s’appelait Eli Connor. Il ressemblait fortement au jeune homme qui avait devant moi. Je souris donc malgré moi et lui dis :

- Eli ? Eli Connor c’est bien toi ?

Sans attendre sa réponse je lui sautai au cou. Je savais bien que c’était lui, j’en étais sûre. On ne peut pas oublier son meilleur ami d’enfance. Je le serrais fortement dans mes bras. Je me détachai de lui après quelques minutes. Je voyais bien qu’il ne m’avait pas encore reconnu. J’enchainai donc en lui disant :

- C’est moi Nola Taylor. Te souviens on faisait toujours des batailles de boue ensemble.

Je le regardais encore avec un sourire débile sur le visage. Je n’en revenais pas, je venais de retrouver mon meilleur ami. On s’était perdu de vue après mon déménagement et cela m’avait attristé. Mais je me souviens qu’il m’avait pris dans ses bras le jour de l’enterrement de mes parents. Il m’avait réconforté. Je voulais savoir ce qu’il était devenue je me précipitais donc de lui demander :

- Alors qu’est-ce que tu deviens ? Comment ça va chez toi ?

Je n’aurais peut-être pas du poser ces questions…

Je voyais bien que le visage de mon ami s’assombrit soudain. Peut-être que ma question était un peu trop indiscrète. Après tout on venait à peine de se retrouver et moi je le mitraillais de question… Je savais que lui aussi avait perdu ses parents très jeunes. Tout comme moi. C’était pour cela qu’on était aussi proche avant. On se comprenait, vu qu’on avait vécu le même drame. Je vis Eli relevais la tête en me regardant plus intensément. Il devait m’avoir reconnue, un sourire ce colla à mon visage. J’étais soulagée qu’il ne m’ait pas oublié… Après lui avoir bombardé de questions, Eli me répondit :

- Nola ... heu oui tu m'as bien reconnu. Et bien pour tout te dire je ne sais pas si je deviens quelque chose et ou si je disparais petit à petit...

Mon sourire disparu. Il allait toujours aussi mal… La disparition de ces parents pesait encore trop sur son cœur. Il était tellement sensible, si gentil… Et moi j’étais parti sans dire un mot. De toute façon je ne faisais que ça… Fuir. J’avais fuis Mystic Falls et Eli, puis j’avais fuis New York, Joe et mon oncle… C’est tellement plus facile de fuir. Mais on ne récolte que des regrets. J’attendis deux minutes à peine avant qu’il reprenne son récit :

- Je ... j'allais... à l'église. Pour aller au cimetière. Aller voir... mes parents. Il ne m'arrive rien de très gai. A part que mes amis que je ne vois pas très souvent m'appelle toujours par mon deuxième prénom : Yô. Enfin bref... Il ne m'arrive pas grand-chose de ... de très ... gai.

Je sentis un malaise. Il y avait tellement de tristesse dans sa voix. Je m’en voulais de l’avoir laisser. Même si je n’étais qu’une gamine à l’époque… Sa vie m’avait l’air monotone et grise. Pourtant je me rappelle qu’avant il faisait tout le temps rire. Il était plein de vie… Maintenant on dirait juste une enveloppe vide. Il fallait que j’arrange ça, le réconforter, le faire rire. Lui refaire prendre gouts à la vie tout simplement. Je n’eus pas le temps de lui répondre que celui-ci me demanda :

- Et toi ça va ? J'espère que tu deviens quelque chose, en bien. Heuuu non pas que tu n'étais rien avant ou que tu étais quelque chose de mal avant hein...? Heu enfin bref ... tu m'as compris.

Je souris de sa gêne. Il était tellement mignon quand il bégayait de cette façon. Je fus très heureuse de voir un sourire timide sur son visage. Bon d’accord ce n’était pas encore un vrai sourire mais c’était déjà ça. Je vis une petite tache sur son col de chemise. Eli avait l’air assez négligé, mais bon ce n’enlevait pas sa beauté naturel. J’entrepris donc d’essuyer la tâche avec mon pouce avant de lui répondre :

- Oh moi tu sais j’ai déménagé à New York avec mon oncle Mathis. Mais je me suis fait émanciper à 17 ans et j’ai décidé de revenir aux sources. J’avais comment dire des affaires à régler ici… Et ça peut paraitre stupide mais Mystic Falls me manquait un peu…

Je lui souris également de façon timide. Je n’aimais pas trop m’attarder sur mon passé. Je ne voulais le mêler à mes histoires de vampires. C’était trop dangereux. Alors le seul moyen de protéger ses proches était de leurs mentir. En se disant que c’était pour leur bien… Je voulais donc changer rapidement de sujet :

- Alors comme ça tu vas au cimetière, tu y vas souvent ? Hum…. Ça te dérange pas que je t’accompagne ? Cela fait longtemps que je n’ai pas rendu visite à mes parents. Et personnellement je n’ai pas trop envie d’y aller seul…

Je lui fis mon sourire irrésistible. On ne pouvait rien me refuser avec ce sourire. Je lui pris la main pour l’encourager à venir avec moi.